• témoignage

    Je ne sais pas si ce texte servira à quelque chose, mais en toute honnêteté, j'ai besoin de l'écrire. 

    J'ai toujours été une personne étrange, isolée, sans amis, seule. Quand par miracle je me fais des amis et qu'il se passe quelque chose qui ne me plaisais pas, au lieu d'en parler, je m'éloignais. Ce qui finalement me renvoyais au le schéma de solitude. ( Bon en réalité, ça n'est arrivé qu'une fois. Le reste du temps, je me tais. C'est con hein?) 

    Ma mère me disais aussi que j'étais trop souvent dans ses jupes et que je ne faisais que pleurer. L'école à dit à mes parents que j'étais étrange et que je devais voir un psy. On y est aller. Je suis restée là, sans rien dire. Terrifiée. Mes parents près de moi. Puis seule à la demande de la psy. Elle m'a demander de parler, puis ce fameux "test du dessin". Elle l'à regarder longuement mon dessin. Je ne le trouvais pas spécialement beau, j'ai juste dessiner. Une maison, un arbre, mes parents, ma sœur. Je ne me souvient plus trop si j'avais mis le soleil dans le coin, mais je me souviens qu'il y avait des nuages sombre, gris ou noir. 

    Elle à montrer mon dessin à mes parents et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai eu peur. Mon père était furieux. Ils n'ont pas laisser le temps à la psy de finir, ont emporter les manteaux et nous sommes sorti rapidement. Arrivée dans la voiture, mon père m'à disputé. Je me souviens encore de son air rouge et de son doigt menaçant pointé vers moi. Plus vraiment de ce qu'il disait. Je me souvien avoir pleurer sur tout le trajet sans vraiment comprendre pourquoi j'avais été disputé. Plus tard, il est revenu dessus; apparement la psy à dit que si j'allais mal, c'étais leur faute. La sienne. 

    Je n'ai pas revu la psy, pourtant, elle était gentille, j'avais peur d'y aller, mais les deux seules fois où j'y suis aller, je m'étais sentie plus légère, pourtant je n'avais juste que dessiner. 

    Beaucoup de chose me semble anormal, pourquoi je suis si triste? J'ai l'impression que quelque chose ne va pas chez moi. Comme une boule dans la poitrine ou dans la gorge. Je reste renfermée. Je participe pas à l'école. Je suis trop bête. Pourtant j'aime beaucoup lire. C'est chouette les livres, ça fait disparaître la boule dans ma poitrine. Pendant la leçon, je ne pense qu'aux livres. Ce que je vais découvrir durant les aventures de mes héros. Pendant toute la primaire, ça à été Harry Potter. Ensuite au collège, quelque chose de plus fou, avec des histoires de monstres, de créatures fantastique, des dragons, des rois, des princesses, des fées, des elfes... 

     

    A la maison, ça à toujours été étrange, d'ailleurs, je n'y étais pas bien. J'ai bien nul part. Peut être juste dans ma chambre. Personne n'y venais. Je m'efforçais d'oublier mes rêves effrayants. 

    Une fois, j'ai fais un dessins. Je l'ai cacher, sous ma couette. Je me souviens que je ne l'avais pas terminé. Maman m'appel pour venir manger. puis je fini la petite maison dans la prairie. Pendant ce temps, elle fais les lits. J'étais encore petite, peut être vers le début du primaire. Je me souviens du contenu du dessin, c'étais ce qu'on appellerais de l'abstrait, les formes des corps emmêlé ressemblaient aux demoiselles d'avinons, mais emboités les uns dans les autres. Ma mère m'à appeler et à brandit le dessin. Je savais que c'étais mal, pourtant je lai dessiner, comme si quelque chose voulais sortir de mon esprit. Elle m'à interdit de refaire ce genre de dessins, agrémenté d'une engueulade et d'une gifle monumental. Probablement une des rares fois où elle m'à gifler. Ca, c'étais la spécialité de son mari. Mon père. Depuis la fois où il m'à envoyer son coup de poings après un pauvre bonjour papa, mon nez saigne sans forcément de causes. Le docteur veux le faire cautérisé, mes parents n'en voient pas l'intérêt. Moi, ça me fais peur. Pourquoi vouloir me brûler l'intérieur du nez?

    En grandissant, je me suis rendu compte que j'avais peur. Cette boule qui était devenue aussi familière que ma main droite, gonflait à m'en couper le souffle quand une situation me devenait anxiogène. Je finissais par pleurer. Evidement ça ne me soulageais pas. 

    Avec le recul, en devenant adulte, je me suis donc simplement catégorisé hypersensible. Mais il y avais quelque chose d'autre. Quelque chose que j'ai très longtemps pris pour un mauvais rêve. Où un film bisard que j'aurais vu. Sauf que non. Pas vraiment. Ce rêve, il y en à plusieurs dans le genre en fait. Le premier, où je suis juste avec mon père, je crois. C'est vraiment flou. Ce qui ne l'es pas vraiment, c'est qu'il veux que je regarde ce qu'il à dans la main, puis que je le touche. Mais je ne veux pas. C'est bisard. Et franchement, ça me fais peur. Pourtant j'obéis, parait que les enfants sage, les bons enfants écoutent leurs parents et font ce qu'on leur dire. 

    L'autre rêve est bisard aussi. Je n'arrive pas à dormir, alors mes parents m'assoient sur une chaise et fixent une ceinture juste sous mes épaules. Je pleurs, et fini par m'endormir, puis me réveiller dans mon lit, au petit matin, en me disant que j'ai fais un cauchemars.

     C'est à partir de là que la boule est arrivée dans ma poitrine et ne m'à plus lâchée depuis. 

    J'ai aujourd'hui 25 ans, bientôt 26, je suis mère d'une petite fille. Ma plus grande peur est que quelqu'un fasse du mal à ma fille. 

    Hier, en discutant avec une de mes cousines, sa mère étant le frère de mon père, j'ai découvert que dans la famille, un de nos oncle, un des frère de nos parents donc, à été incarcéré en 2017 pour acte de pédophilie sur ses petits enfants. Mon sang s'est alors figé. Mes larmes ont coulé. J'ai eu la nausée. Et j'ai compris. 

    Ce n'étais pas des rêves. Un enfant de 3 ou 4 ans ne peu pas rêver que son père lui demande de toucher son sexe. Ne peux pas rêver qu'elle est assise, attaché par une ceinture à une chaise, pleurant toutes les larmes qu'il est possible d'avoir dans le cœur jusqu'à s'endormir d'épuisement. Un enfant dont l'âge dois être autours de 5, 6 ans ne dessines pas de corps étroitement enlacé en plein missionnaire. Un enfant ne dois pas avoir de boule dans la poitrine. Il ne dois pas pleurer sans savoir pourquoi. Il ne doit pas se sentir malheureux, anormal où même étrange. 

    Hier, j'ai compris pourquoi j'avais tellement peur des gens. Pourquoi j'ai tellement de mal à confier mon enfant qui depuis sa naissance n'est presque resté qu'avec moi. 

    J'ai découvert une fêlure en moi, et je ne sais pas comment la réparer. Je sais que si j'en parle au père de ma fille, il haussera les épaules en soufflant, avant de dire " n'importe quoi, ce que tu peux en dire comme conneries". Je n'ai aucuns ami à qui en parler. Alors, de manière anonyme, je vais le partager. Parce que je trouve que c'est trop grave, et trop important. Que ce genre de chose ne devrait jamais arrivé. Que ce genre de chose ne devrais pas rester sans conséquences. Que si vous avez vécus des choses similaires, ils faut en parler, voir porter plainte. 

    Personnellement, je ne vais pas le faire. Je devrais probablement. Mais 23 ans plus tard? J'ai couper les ponts avec ma famille proche ( ma mère, mon père, ma sœur) depuis mes 18 ans. Et porter plainte implique que je dois revoir mes parents, et je n'en ai pas la force. 

     

    M


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